« La Cotona Real Estate » porte ainsi à la connaissance de tous que ses propriétés titrées ne lui ont pas été attribuées par l’Etat dans le cadre d’une procédure domaniale mais ont été achetées auprès d’une personne de droit privé pour la culture du coton et par la suite de black eyes destinés à l’exportation. L’association du nom de « Cotona Real Estate, du Groupe Socota » à des « suspicions de corruption », constitue une violation de la liberté d’information en ce qu’un reportage et un communiqué de presse ont été diffusés sans s’assurer préalablement que l’information n’est pas fabriquée, fausse ou mensongère, ce qui est une obligation qui s’impose avant toute communication publique », souligne le droit de réponse.
Allégations
Et de rajouter : « Transparency International Madagascar véhicule auprès du public des allégations d’acquisition suspecte sans avoir vérifié auprès des représentants légaux de Cotona Real Estate ni ses titres de propriétés ni les modalités de leur acquisition ni l’entièreté des décisions judiciaires défi- nitives et inattaquables rendues dans le cadre du litige foncier à Mampikony « s’agissant des propriétés titrées (…) des vendeurs disposent librement du droit de céder leurs biens à qui ils veulent, les actes de vente ainsi conclus entre les parties ont pour conséquence de transférer le droit de propriété susdits vendeurs au nouvel acquéreur (…). Que les [défendeurs] ont reconnu pertinemment qu’ils sont des occupants illicites de propriétés litigieuses mais se sont tout simplement contentés de se maintenir sur les lieux en arguant des faits fondés sur un sentiment de nationalisme farouche ; (…) ». Les squatters présentés comme privés de leurs droits fonciers refusent d’exécuter les décisions judiciaires d’expulsion au détriment des communautés locales qui travaillent en partenariat avec la Cotona Real Estate, victimes de pillage et de violence ».
Démentis successifs
Ce n’est pas là première fois que cette organisation de la société civile fait face à des accusations similaires. Faisant de la lutte contre la corruption son cheval de bataille et de l’intégrité une des valeurs, les démentis, plaintes et droits de réponses risquent à force de saper le vaste soutien dont cette organisation dispose auprès de l’opinion nationale et internationale. Pour rappel, en fin d’année dernière, une plainte avait été déposée par le Groupement des Exportateurs de Litchis (GEL) au procureur de la République Anosy contre Ketakandriana Rafitoson, directrice exécutive de Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG).
Celle-ci a effectué une sortie médiatique à la veille de l’ouverture de la campagne de litchi à Madagascar pour accuser le GEL de « corruption transnationale, d’accords illicites, de fraude fiscale, de blanchiment et de dissimulation de ces infractions ». Ces lourdes accusations avaient été relayées par la presse internationale et le site web de Transparency International. Lancées juste avant le début de campagne, ces accusations, qualifiées par le GEL dans son communiqué, « d’affirmation gratuite et dénuées de preuve », portent atteinte à la réputation du Groupement et risquent de mettre à mal les exportations de litchi. D’où la réaction du GEL de saisir le tribunal pour demander certainement réparation.
La rédaction